Tulum, une ville de la Riviera Maya, proche du paradis

 

Tulum est née il y a presque trois mille ans sur la côte de la Riviera maya, percée sur une pointe rocheuse qui domine la mer avec, à quelque distance de la côte, un récif corallien qui est le deuxième plus important du monde et couronné par un ancien temple maya.

C’est la seule cité maya construite en bord de mer.

Juchée sur le sommet d’une falaise au pied de laquelle s’étale la mer des Caraïbes, Tulum paraît surveiller l’immensité de la Grande Bleue.

Tulum est une petite ville tranquille de la Riviera Maya, située à 60 kilomètres, au sud, de Playa del Carmen. Petite ville, pour l’instant, mais attention, elle commence à prendre de l’ampleur et du galon. Quelques 2 millions de visiteurs sont venus en 2017, soit une augmentation de 2,5% par rapport à 2016. Tulum fait partie des « Pueblos Magicos » depuis 2012. Cette appellation regroupe 28 villes et villages typiques du Mexique.

 

Dans cette petite cité charmante, tout se construit rapidement, des hébergements hôteliers aux appartements en passant par les échoppes de souvenirs, les restaurants et j’en passe. Sa tranquillité et sa zénitude, en font un endroit redoutable pour reposer le corps et pour déconnecter le cerveau des tracas quotidiens.

Il est vrai que Tulum propose un éventail important de distractions pour les touristes. Que vous soyez amateur d’histoire et de culture, acharné de sport ou tout simplement adepte du « ne rien faire », vous trouverez, ici, exactement ce que vous recherchez.

TRANSPORTS ET DEPLACEMENTS A TULUM

Le plus pratique pour arriver à Tulum, c’est l’aéroport international de Cancún. Il est situé à 1 heure et demie et est très bien desservi par tous les types de transports (taxis, autocar, colectivo). Si vous logez dans un hôtel, demandez-lui de s’occuper de votre transfert « aéroport- hôtel », les hôtels ont l’habitude. Les taxis sont très nombreux à l’aéroport, mais attention, les « taxistas » vous considèrent comme des touristes et peuvent vous faire payer la course très chère.

Il y a aussi des mini-vans appelés « Collectivo » qui circulent régulièrement et ce sont les moins chers mais, là, ce sont des transports collectifs, vous ne serez donc pas tout seul dans le van. La location de voiture est bien développée comme dans tous les aéroports.

Quand vous serez à Tulum, Les taxis et les colectivos sont les mêmes dans la ville qu’à l’aéroport, mais, mieux vaut leur demander le prix avant la course, les prix peuvent varier beaucoup selon les « taxistas ».

                   

L’ENDROIT

En dépit de sa taille, Tulum reste l’une parmi les villes les plus visitées du Mexique. Rien d’étonnant, car ce petit bijoux tranquille des Caraïbes est beaucoup plus calme que sa consœur Playa del Carmen. Ici, pas de « shop center » ou de « Quinta Avenida », tous les commerces sont de petites échoppes, des commerces de proximité, en quelques sorte.Evidemment, on y trouve, des supermarchés car il faut bien manger, quand même !!!!!

Ajoutons à cela des plages de rêve sur pratiquement 10 km et voilà à l’endroit idéal pour partager son temps entre la mer et une civilisation millénaire.

En dehors du site, qui représente néanmoins l’âme de la ville, Tulum est reconnu aussi pour sa nature intacte, pour ses eaux turquoise et pour l’ambiance tranquille qui règne dans ses alentours.
La ville est dotée d’une petite, mais superbe, plage au pied du Castillo et est facilement accessible par un escalier menant de la falaise à la mer. Après la visite du site, n’hésitez pas à plonger dans cette mer limpide et turquoise.

 

Si vous aimez les randonnées, vous pouvez partir à la découverte d’endroits secrets, de baies vierges et de vues surprenantes. Se promener dans la forêt alentour sur les chemins réalisés à cet effet est possible, mais attention, ne prenez pas l’initiative de vous promener seul dans la forêt, cela reste un endroit sauvage où les animaux sont légions et où il est très facile de se perdre.

 

 

 

Promenez-vous le long de la côte et trouvez le coin de plage qui vous ressemble. Quelques plages sont publiques mais la plupart sont privées et payantes. On vous demandera une centaine de pesos (5 €uros) par personne, que l’on vous rétrocèdera, si vous consommez dans les restaurants de la plage.Tremper vos pieds dans la mer Caribéenne et barbotez dans les lagons le temps que vous voulez, car ici, les températures sont constamment agréables et en été elles oscillent autour de 40°C et la mer, les 30 °. Ainsi, vous pourrez vous rendre à Tulum à n’importe quel moment de l’année.

Pour les plages, il y en a tout le long de la côte, évidemment, mais elles ne sont pas toute bien aménagées ou très chères ou réservées aux clients de l’hôtel.  Je pour moi, 3 plages  valent le coup.

La première est la plage du Castillo, en bas de la forteresse, elle est petite mais elle est gratuite. Son attrait est qu’elle juste en bas des ruines, la mer est chaude et d’un bleu qui n’existe pas en France. De plus, savoir que l’on a une forteresse millénaire au-dessus de la tête, rend l’endroit encore plus magique.

Papaya Playa se trouve au milieu du corridor de Tulum (là où il y a toutes les plages) et est une plage super bien entretenue. Les installations en bord de mer ne dénature pas le paysage et pouvoir prendre un cocktail ou déjeuner en bord de mer est, sans nul doute l’antichambre du paradis.

La Rosa del Viento se trouve presqu’à la fin du corridor et est aussi un endroit magique. Nous, en France nous n’avons pas l’opportunité de connaître des endroits comme ça. Le restaurant surplombe la mer et la vue est exceptionnelle. C’est l’endroit rêvé pour prendre des photos.

 

Attention, le « corridor » des plages est étroit, faites attention aux voitures et il y a des « topes »(dos d’âne), partout, pour limiter au maximum la vitesse.

Des sentiers pour les vélos ont, aussi, été aménagés tout le long du corridor et dans le centre-ville pour profiter de vos vacances sans véhicule. Vous pouvez faire du vélo partout à Tulum.

N’oubliez pas de vous promener aux alentours  et notamment, d’aller voir la « caleta de Tankah », à 5 kilomètres à l’est, en sortant de Tulum sur la route de Playa del Carmen ». Cette « caleta » que l’on pourrait traduire par « crique » est entourée par des rochers et est la confluence des eaux souterraines des cenotes et de l’eau de la mer des Caraïbes. Cela rend l’eau de cette « caleta » presque douce, sans salinité, et pour ceux que l’eau salée agresse, c’est franchement l’idéal. Attention, le fait que cette minuscule baie soit entourée par des rochers, fait que les mouvements de l’eau sont importants, l’eau est agitée perpétuellement. Mais l’eau est tellement claire et chaude que le déplacement en vaut vraiment la peine. L’endroit n’étant pas très fréquenté, cela en fait une plage exceptionnelle. Comme sur quasiment toutes les plages de la Riviera Maya, vous pourrez y manger, boire un verre et y passer un très agréable moment. Pour déjeuner, je vous conseille le « ceviche », il est divin, avec du poisson et des crevettes fraiches, marinés dans du jus de citron vert. De plus, si vous voulez discuter avec la charmante gérante des lieux, Nora, elle se fera un plaisir de vous expliquer le pourquoi et le comment des lieux.

Sur cette même route, pensez à vous rendre à Akumal pour nager avec les tortues (voir mon autre post « les plus belles plages du Yucatán », j’y parle, plus en détail de cette plage.

En ce qui concerne les « cenotes », je vous rappelle que l’on a découvert des galeries supplémentaires  dans le cenote Sac Actun , ce qi qui en fait, le plus grand au monde.Il ferait 347 kilomètres de long et aurait des connections avec d’autres « cenotes ». Par ailleurs, les plongeurs continuent leur reconnaissance à la recherche de trois nouvelles galeries qui pourraient être connectées aux existantes. Ainsi, on pourrait en apprendre beaucoup plus sur la culture et les coutumes maya.

 

RESTAURANTS A TULUM

Pour déjeuner ou dîner, 2 adresses sont intéressantes, Don Cafeto et los Aguachiles. Honnêtement, je ne connais pas tous les restaurants de Tulum mais dans ces deux-là, je sais que l’on y mange bien. Le premier, Don Cafeto est l’un des restaurants les plus anciens de Tulum. Don Cafeto est situé dans le centre même de Tulum, dans la rue principale et offre l’expérience culinaire mexicaine par excellence: de bonnes quesadillas, fajitas, tacos, poissons et autres plats à des prix plus que raisonnables. Mais le plat qui m’a enchanté est le poulet au « mole poblano » et sa garniture. Le « mole poblano » est une sauce à base de chocolat de la région de Puebla. Cette sauce contient environ 70 ingrédients différents et le « mole » de Don Cafeto est vraiment divin.

La deuxième adresse est « Los Aguachiles » à la sorties de Tulum, sur la gauche. Venez ici pour tester « el pulpo asoleado ». Le poulpe est servie un peu croustillant, cuit sur le grill avec ses haricots rouges (frijoles) ou du riz et mon dieu, quel délice !!!!!!! Mais vous pouvez commander aussi des fajitas, des tostadas et des salades de crevettes fraîches.

 

Dernier petit point, les mexicains vous le diront, le repas important, ici, est le petit-déjeuner. N’hésitez pas à petit déjeuner comme eux avec œufs frits et tortillas, garnis de fromage, de salsa verde. n’oubliez pas de commander un verre de jus de fruit frais, c’est un régal. N’oubliez pas, aussi, que pour les adeptes du café, au Mexique ils prennent un café américain, c’est à dire de l’eau colorée. pensez à demander un expresso ou un café plus fort. Le petit déjeuner, ici, est le premier repas de la journée et il est copieux.

 

A PROPOS DE LA FORTERESSE

Ce trésor architectural bien situé au bord de la falaise avec en prime cette vue unique sur les caraïbes est en partie bien conservé. Il est le témoin muet du glorieux passé précolombien.

Retranché derrière ses 2 murailles, (une extérieure et 1 intérieure), la forteresse semble se protéger des menaces silencieuses de la jungle alentour. Grâce à sa muraille extérieure extrêmement épaisse (6 mètres d’épaisseur et 4 de hauteur) les archéologues ont conclu que l’édifice jouait entre autre, un rôle de défense. Le nom actuel, qui lui a été donné au début du XIXème siècle et veut dire « muraille, fortification, château, clôture « . Son nom ancien était Zama et signifiait « aurore » ou « là où le soleil se lève ».

Les bâtiments actuellement visibles à Tulum appartiennent à la dernière période de l’occupation pré-hispanique de la péninsule du Yucatan (1250-1550). La présence de certains éléments correspondant aux étapes précédentes et datent de 564.

Les études archéologiques montreraient que Tulum était une des grandes villes mayas du XII XIV XIIIe siècles et Tulum tirait ses ressources de l’exploitation des produits de la mer et était aussi un port de commerce.Ce port était situé entre les provinces, Cochuah et Cozumel et sa position donnant sur la mer ont mis en évidence sa position stratégique. Tulum était une ville indépendante autant politiquement que financièrement.

Le site de Tulum paraît modeste et peu étendu (6 km le long de la côte), surtout si on le compare avec ceux de Cobá ou de Chichen Itza, mais il est édifié dans un site naturel exceptionnel, en bordure de la mer des Caraïbes sur un promontoire rocheux qui met les bâtiments particulièrement en valeur.

En 1200, la région de Tulum semble avoir connu une croissance démographique importante. A cette époque, les architectes de la région ont mis au point leur propre style de construction qui est devenu populaire plus tard. Certes, c’est dans les années 1400 que le plus grand nombre de projets architecturaux se développèrent, dont le style appelé par les archéologues « East Coast » qui se caractérise par l’utilisation de temples miniatures, sanctuaires définis à l’intérieur de « adoratorios » (petits bâtiments mais plus grand à l’intérieur) . Certaines constructions se sont effondrées, murs, palais, colonnes et les toits plats ont été remplacés par des toits caractéristiques en forme de dôme.

Comme on le sait, les Mayas étaient très forts en astronomie et selon certains auteurs, le contenu symbolique des peintures de Tulum est liée aux questions cosmologiques. Des astres comme Vénus et le Soleil avaient des rôles très importants.

Visiblement, le sacré et le profane ont été inextricablement liés à la conception de cette ville. Le commerce aurait été la base économique de cette ville et elle est devenue un important centre cérémoniel et le siège d’un centre politique important. Le sacré et le profane étaient donc mélangés.

Aujourd’hui, Tulum n’a plus rien à voir avec le religieux mais plus avec le plaisir et le savoir. C’est un site historique incontournable, connu dans le monde entier et une ville tranquille où il fait bon vivre.

Voilà, pour aujourd’hui, la suite au prochain épisode.

Hasta la proxima y que le vaya bien.