Playa Del Carmen et la Riviera maya

 

 

 

             

Baignée par la mer des Caraïbes, Playa Del Carmen est une ville de la Riviera Maya qui a su garder son cachet de petite ville contrairement à sa grande sœur, Cancun. Elle a gardé ce petit cachet de ville provinciale et non pas de ville balnéaire. Elle n’est pas construite selon les critères normaux : pas de barrière hôtelière sur le littoral, pas d’édifice d’une cinquantaine d’étages pour défigurer le paysage. Oui, Playa Del Carmen a su garder un brin d’authenticité, un goût de province, en quelque sorte, même si on y retrouve certains petits défauts qui en font une ville balnéaire peuplée de touristes. Mais l’avantage certain de Playa est qu’elle est située au millieu de la riviera maya et peut, ainsi, servir de camp de base pour les activités situées autour.

HISTOIRE

Autrefois appelé Xaman Ha, Playa Del Carmen était un petit village de pêcheurs et le point de passage pour accéder à l’île de Cozumel où se trouvait un temple dédié à Ixchel, déesse de la lune et de la fertilité, très importante pour la communauté.

                     

                                                            Temple de Xaman Ha, dédié a Ixchel

Jusqu’en 1993, Playa del Carmen dépendait du « municipio » (commune) de Cozumel, puis fut créé le « municipio » de Solidaridad regroupant Playa del Carmen, Akumal, Tulum, Chemuyil et autres petites localités.

Ce canton est resté dans l’ombre du développement de Cancún (qui s’était développé plus vite), bien avant que Playa prenne l’essor que l’on connait aujourd’hui. Comme le développement touristique de la zone hôtelière de Cancún avait atteint ses limites et que la demande était croissante, les investisseurs et le canton de Solidaridad créèrent la Riviera Maya dont Playa del Carmen était le cœur. Depuis une vingtaine d’année, La Riviera Maya est en plein essor et prospère un peu plus chaque année.

Aujourd’hui on compte plus de 2000 hôtels plus ou moins bien intégrés au paysage sur la Riviera Maya et compte plus de 25000 chambres (contre 270 hôtels et 14000 chambres à Cancún).

La population du canton de Solidaridad est passée de 5000 habitants en 1992 à 228 186 en 2016.

 

Quelques chiffres clés :

5 000 habitants en 1992, 173 236 habitants en 2015 et  228 186 en 2016 et sans doute plus de 300 000 aujourd’hui

Température moyenne de l’air sur l’année : 25.8 °

Température moyenne de la mer sur l’année : 24 °

Jour de soleil par an : 211

Jour nuageux par an : 35

Jours de pluie par an : 119 (mais quand on dit « pluie » ici, n’oubliez pas que ce sont des pluies caribéennes, beaucoup de pluies d’un seul coup et immédiatement après le soleil)

Précipitations moyenne sur l’année : 1293 mm

 

Activités

Playa del Carmen est avant tout un lieu d’hébergement et le point d’accès pour se rendre à Cozumel, c’est plus une ville dédiée à la détente et au farniente qu’à l’apprentissage de l’histoire du Mexique.

Et justement au niveau culturel, Playa Del Carmen ne peut pas rivaliser avec ses concurrentes comme Tulum ou Chichen Itza. Les Ruines de Xaman-Há sont loin d’être aussi spectaculaires mais elles ont le mérite de se trouver à Playa del Carmen et d’offrir un aperçu de l’architecture Maya aux vacanciers qui séjournent ici.

A quelques mètres de la plage, au sud de la jetée où accostent les ferries pour Cozumel, on découvrira un ensemble de trois édifices représentant l’ancien port Maya dont le nom veut dire « Eaux du Nord » et qui permettait de rejoindre l’île.

Pour arriver jusqu’à Xaman-Há depuis le Parque Fundadores rejoignez le Playacar Palace et continuez de marcher 200 mètres le long de la rue Bahía Espíritu Santo pour découvrir une borne indiquant le site archéologique caché dans la végétation tropicale. Je suis sûr que la grande majorité des gens vivant à l’année à Playa, ne connaissent pas l’existence de ce temple.

La station balnéaire offre d’innombrables sortes d’activités.

Des activités culturels comme la visite de ville comme Valladolid, Izamal, Merida ou Campeche. nous reparlerons en détail plus tard de ces villes, dans un prochain post. Juste une petite chose, si vous avez la possibilité, allez à Campeche, c’est une petite ville extraordinaire mais je consacrerai un article sur ce petit joyau.

Des activités aquatiques : plongée libre (apnée), plongée sous-marine, planche à voile, parachute ascensionnel, kite-surf, motomarine, pêche au gros. Les récifs coralliens de Akumal, Puerto Morelos ou Cozumel sont accessibles pour les amateurs de fonds sous-marins.

Une multitude de tours opérateurs organise des activités, des visites et des excursions. Il est facile de se rendre à Xcaret Eco Park ou XelHa (parcs aquatiques et culturels), à Tulum, à Cancún, à Cobá, dans la réserve naturelle de Sian Ka’an, à Chichen Itza ou encore Mérida .

Quant à la Quinta Avenida, l’artère la plus animée, elle s’étend sur une 20 de blocs (cuadras), environ 3 kilomètres de long. Elle est  piétonne sur toute sa longueur et est bordée par la plupart des grandes enseignes (Starbuks, Puma, Nike, Victoria’s Secret, Sanborns etc….) mais parmi ces géants on y trouve des échoppes plus traditionnelles et beaucoup d’artisanat mexicain. Tous les états et villes du Mexique, en termes d’artisanat, y sont représentés.

On y trouve des cuirs de la ville de Léon, portefeuille, porte monnaies, sacs de voyages, blousons, etc…. La ville de Léon est considérée comme la capitale mexicaine du cuir et notamment pour les bottes.

L’artisanat Huichol consiste à coller des perles de différentes couleurs (chaquiras) sur divers objets de la vie quotidiennes (bijoux, statues, tableaux, couverts de table, assiettes etc….). Chez le peuple Huichols, le travail permet de matérialiser leur religion.

   

Vous trouverez aussi divers textiles de l’état de Mexico, de Chiapas et de Oaxaca : des tuniques brodées à la main pour les femmes (blusas bordadas), des coussins brodés (vraiment jolis), des chemises pour homme (Guayabera), des pantalons en lin (idéal pour la chaleur).

     

   Chemise « Guayabera »                       Coussins brodés à la main 

Blusas brodées à la main

Evidemment, sur la quinta, on trouvera le fameux « sombrero » mexicain, ce chapeau à large bord qui s’appelle en réalité « charro ».        Les « charros » sont généralement assez haut sur le dessus de la tête et possèdent un bord très large qui est censé protéger des rayons du soleil, des branches, de la pluie et du froid et non seulement pour la tête mais aussi pour le cou et les épaules. Le nom est un dérivé de l’espagnol sombra qui signifie ombre ou obscurité.

Chapeau « Jipi » type « Panama »

                         Sombrero « Charro »

 

 

 

 

 

 

 

Au Mexique, de nos jours, le chapeau le plus porté n’est plus le sombrero charro mais le « Panama » ou chapeau « jipi ».
Le jipi est un chapeau de paille d’origine équatorienne — malgré son nom qui renvoie à Panamá — qui était un chapeau masculin souple et léger très en vogue vers 1900 (porté par les ouvriers pour se protéger du soleil avant de devenir un symbole d’élégance décontractée), qui ne s’est jamais vraiment démodé et qui connaît un regain de jeunesse en ce début du 21e siècle. Le premier jipi aurait été tissé en 1872 dans la ville de Becal, dans le canton de Campeche.
C’est un chapeau connu surtout dans sa forme à large bord style borsalino, qui se      distingue par sa grande finesse. Il est traditionnellement soit de couleur ivoire garni d’un ruban marron soit blanc garni d’un ruban noir.
Il est entièrement réalisé en fibres naturelles de jipi, une feuille de palme de 2 mètres de haut et est confectionné à la main.
Il a la particularité de pouvoir se rouler pour être rangé plus facilement et il revient prendre sa forme de chapeau dès qu’on lui en laisse la possibilité.

La vaisselle de Puebla.

La poterie est l’une des spécialités de la ville de Puebla, ces céramiques lustrées, recouvertes de dessins colorés aux influences orientales sont appelées talavera et représentent un véritable art aujourd’hui et est reconnu à travers le monde (dénomination d’origine : DO4), Appellation d’Origine Protégée chez nous. En découvrant ces poteries et ces vaisselles, vous vous rendrez compte du talent des mexicains peignant une à une, avec beaucoup d’attention et de délicatesse les composantes de cette vaisselle traditionnelle.

Vaisselle typique de Puebla

 

Les jouets en bois.

Le long de la Quinta (on l’appelle comme ça, ici), vous rentrerez surement dans un petit magasin de jouets typiquement méxicains. Vous y trouverez des « Baleros »,des bilboquets de différentes formes et de toutes les couleurs. En général, ils sont faits à la main et selon certains historiens, les premiers baleros remonteraient à l’époque précolombienne entre 250 et 950 et étaient utilisés par les mayas mais au lieu d’une boule en bois, il s’agissait de crâne humain.

                                 

                Balero fait à la main                                      Le trompo est une toupie aussi faite à la main

Si vous aimez les bijoux et l’orfèvrerie, arrêtez-vous dans ces magasins où ils vendent des objets en argent de « Taxco ». Je vous rappelle que Mexico est le premier producteur d’argent au monde. On peut y acheter des bijoux, des bagues, des bracelets, des médailles, des couverts, des statues etc…. Tout peut s’acheter, peut être pas à n’importe quel prix mais après tout, c’est à vous de gérer de marchander.

Orfèvrerie et plateaux en argent

Pour finir cette promenade shopping sur la Quinta, nous allons déguster un verre de Tequila dans une licoreria, magasin où l’on ne vend que de l’alcool. Que ce soit de la téquila, du mezcal, du rhum ou du rompope et commençons par le plus connu des alcools mexicain, la téquila. Extraite de l’agave bleue (il y a plus de 400 espèces d’agaves au Mexique), elle se décline en 4 sortes : blanco, joven, reposado et anejo. En France, nous parlons de « la » tequila mais au Mexique, tequila est masculin, el tequila.

 

La tequila blanco : transparent, elle est obtenue directement après la seconde distillation, sans vieillissement en fût.

La tequila joven : C’est la catégorie la plus exportée; il s’agit de tequila blanco vieilli en fût de chêne à laquelle on a ajouté un colorant (généralement le caramel) et des arômes.

La tequila reposado s’obtient ensuite, à partir de tequila blanco que l’on laisse reposer aux moins deux mois dans des tonneaux de chêne ; son goût est légèrement plus doux que le blanco. C’est la plus consommée au Mexique. Elle peut être préparée avec de l’agave 100 % ou des mixtos (moins de 100 % d’agave), et représente moins de 5 % des exportations.

La tequila añejo (ou tequila extra añejo) doit rester au moins un an (voire trois ans) dans les mêmes barriques de 600 litres scellées par un officier gouvernemental. Sa couleur est plus foncée que le précédent et elle a un goût de bois plus prononcé. Certains producteurs utilisent de vieilles barriques à whisky de 190 litres.

Tequila reposada 

Les trois types de Tequila : blanco, reposado et anejo

 

                                          

Le mezcal est un peu similaire à la tequila. La différence est le lieu de fabrication et le type d’agave utilisé (une quinzaine de différentes variétés sont utilisées contrairement à la tequila). Le mezcal se décline en 2 variétés : la « 100 % agave (ou maguey) et la 80 % minimum. Le meilleur étant le 100 % maguey. La coutume veut que l’on trouve, au fond de la bouteille, un ver de maguey (gusano), et que le dernier qui finit la bouteille doit manger le ver. On pourrait croire que le ver au fond de la bouteille est une tradition ancestrale mais ce n’est pas le cas. ce ver n’a rien à voir avec l’histoire ou les coutumes mais c’est plutôt une manière commerciale de se démarquer de la téquila. Aujourd’hui, au Canada, le mezcal avec ce ver est interdit pour des raisons sanitaires.

                   Mezcal 100 % agave                              ver de maguey

            

                        Champs d’agave bleue                                                   Agave bleue géante

Le Mexique produit aussi de très bons rhums agricoles. La canne à sucre a été depuis la fin de la révolution mexicaine une « culture d’État ». Le climat tropical, chaud et humide, dans certaines régions du Mexique tel que Cordoba (état de Veracruz) est favorable à la culture de la canne de grande qualité. Le rhum produit au Mexique est bien souvent un rhum léger, encore trop récent pour obtenir de longs vieillissements. Ces rhums sont en général moins forts et plus aromatisés que ceux de la Martinique, de la Guadeloupe ou de la Guyane.

         

El ron prohibido Gran Reserva                                      El ron Macollo blanco      

                                                 

Pour finir ce chapitre sur les alcools, je vais vous parler d’une boisson que j’apprécie beaucoup et elle s’appelle le « rompope ». Cette liqueur mexicaine appelée chez nous « lait de poule », est préparée à partir de jaune d’œufs de poule, de vanille, de cannelle, d’amande moulue, de lait de vache, de sucre et d’alcool. La tradition considère ce produit aurait été créé dans un des couvents de la région de Puebla. Cette liqueur est excellente avec un gâteau au chocolat ou un dessert de gélatine (qu’ils savent faire à la perfection). Sans sexisme, cette boisson, en apéritif, est plutôt réservée aux femmes car très liquoreuse.

C’est sur cette petite douceur qu’est le rompope que nous allons clore cet aparté Quinta Avenida et que nous allons continuer notre périple avec le festival annuel international de jazz.

Le Riviera Maya Jazz Festival présente chaque année des artistes célèbres dans le monde entier dans un cadre naturel vraiment spectaculaire. Sur la plage Mamitas, pendant trois jours, les grandes voix du jazz international joueront en symbiose avec le murmure des palmiers et le bruit des vagues de la mer des Caraïbes mexicaines, invitant les habitants et les touristes à découvrir les merveilles de cette destination paradisiaque.  Pour vous mettre l’eau à la bouche, voici un petit florilège des groupes qui ont participé à cet évènement, gratuit en plus :

Kool and the Gang, David Sanborn, Gino Vannelli, Spyro Gyra, Sergio Mendes, Al Jarreau, Herbie Hancock, Manhattan Transfert, Stanley Clarke, Yellow jacket, Level 42, Earth, Wind and Fire, Pat Mehenny, Franck Zappa et il en manque…………..

 

Le Rally Maya Mexico a lieu tous les ans. Cette année , il est prévu du 23 mai au 1er mai 2018. c’est un rendez vous incontournable pour les amoureux de ces vieilles guimbardes. Mais attention, ces voitures sont biens extraordinaires pour la plupart. on peut y croiser des Ford Mustang, des Dodge Challenger mais aussi des Cadillacs, des Ford T, des Buick, etc…… Pour les amoureux des belles américaines, c’est le plaisir assuré. Et si vous avez la chance de rencontrer un propriétaire sympa, vous pourrez monter dans ces incroyables bolides ou encore mieux, le conduire !!!!!!

 

                     

Edition 2016du Rally Maya                                    Logo officiel du Rally Maya

 

 

Voilà, je pense avoir fait le tour, certainement, un peu rapidement, des choses que vous pourrez découvrir autour de Playa del Carmen. Il y a cependant une chose dont, je n’ai pas parlé, ce sont les fameux « cenotes ». Le sujet est suffisamment  vaste et intéressant pour que je lui consacre un article complet. Voilà, c’est tout pour aujourd’hui.

La suite au prochain épisode.

Hasta la vista y que le vaya bien.

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