Mythes, coutumes et légendes au pays des Mayas

 

Les cultures et civilisations précolombiennes ont beaucoup de succès auprès du public. Le Yucatan, patrie des Mayas, a beaucoup de choses à nous apprendre.

Tout d’abord, il faut savoir que les Mayas ne sont pas un peuple éteint. Une grande partie de la population du Yucatan, du Belize voisin ou du Guatemala descend des Mayas et parle la langue maya, le nahuatl. Au sud de Tulum, sur la côte, à proximité de la frontière avec le Belize, Chetumal est un des centres de la culture maya. C’est dans cette région que les Espagnols eurent à affronter la plus forte résistance au XVIe siècle ; puis, au XIXe siècle, les peuples indigènes se révoltèrent contre le pouvoir mexicain et depuis quelques années, Chetumal abrite un musée moderne sur cette civilisation, le musée de la Culture maya.

Une des choses les plus surprenantes chez les Mayas étaient leur culture astrologique. Ils étaient capables, à l’œil nu, d’estimer la durée de l’année solaire avec une plus grande précision que notre calendrier grégorien. Mais ce qui nous intéresse aujourd’hui, ce sont les légendes et les rites omniprésent chez les Mayas. Comme dans tous les pays, les légendes faisaient parties du quotidien, en voici quelques-unes.

 

LA LEGENDE DU SISAL

Le sisal est une variété d’agave qui croît dans la région du Yucatán (où il est appelé henequen). Il a été découvert et cultivé par les peuples mayas dans la région de Merida. Les feuilles de sisal sont utilisées pour fabriquer des cordes et des ficelles et lorsque les Espagnols arrivèrent dans le Yucatán, ils changèrent le nom de la fibre en « agave sisal » et mécanisèrent le procédé de production et commencèrent à exporter le sisal partout dans le monde.

La légende raconte que le grand prêtre médecin Itzamná se piqua profondément avec une épine d’agave, ce qui le contraria vivement. Ainsi, pour le venger, un de ses fidèles s’acharna sur la plante et la réduisit en bouillie. N’étant plus qu’un amas de fibres, ainsi naquit la fibre de sisal.

Culture de l’agave « sisal » 

C’est ainsi dit la légende, que les Mayas mirent à jour les vertus de ce cactus et commencèrent à fabriquer les cordes qu’ils allaient utiliser pour fabriquer les tissus et faire ainsi la richesse du Yucatan. Pendant des siècles, les Mayas tissèrent leurs hamacs à partir de cette fibre. Jusqu’à ce que le coton, fabriqué de manière industrielle dans les années 20 environ, plus doux et agréable à la peau vint détrôner le sisal.

Si la légende est peut-être inventée, l’histoire du henequen elle est bien véridique. Le Yucatan a pendant longtemps été le seul endroit sur terre où se cultivait ce cactus, avant que les brésiliens n’en plantent sur leur terre.

 

LA LEGENDE DES ALUXES

Les « Aluxes » sont des petites créatures à l’apparence d’enfants et à l’esprit farceur.

Il se dit que dans les champs de maïs du Yucatan, les « Aluxes », s’intéressaient à la façon dont les champs étaient traités par les humains. Si les champs étaient maltraités, les « Aluxes » envoyaient une rafale de maladies, des fièvres et de la folie, tous portées par le vent, ou «mauvais air» en maya. Cependant, si les Aluxes recevaient des aliments et s’ils étaient traités avec politesse, ils s’occupaient des champs et généreraient une bonne récolte en retour.

Les « Aluxes » sont ainsi passés dans la vie quotidienne. Si par exemple, un mexicain perd ses clefs de voiture et qu’il les retrouve une heure après, les Mayas disent que c’est l’esprit farceur des « Aluxes » qui est responsable.

Aujourd’hui, les paysans mexicains qui demandent de l’aide et la protection aux « Aluxes » doivent leurs construire une petite maison.

On dit que ces êtres sont des descendants des Nains d’Uxmal créés par les anciens prêtres mayas et ne sortent des grottes qu’au coucher du soleil.

 Los Aluxes : peuvent être autant farceur que rageur

LA LEGENDE DU COLIBRI MAYA

La légende du colibri nous explique que les dieux avaient créé tous les animaux et qu’ils leurs assignèrent un travail spécifique à chacun un travail à accomplir sur Terre. Une fois la distribution terminée, ils se sont rendu compte qu’ils en avaient oublié un. Ils avaient besoin d’un messager qui transporterait leurs pensées et leurs désirs d’un lieu à un autre. N’ayant plus de boue ni de maïs pour la création de ce nouveau messager, ils ont décidé de faire quelque chose de spécial pour leur messager. Ils ont pris une pierre de Jade sur laquelle ils ont taillé une flèche symbolisant le chemin à parcourir et ils soufflèrent si fort sur la pierre que la flèche se détacha petit à petit et s’envola dans les airs sous la forme d’un colibri multicolore.

Les colibris sont devenus si populaires que l’homme a commencé à les capturer mais les Dieux énervés par cet irrespect ont condamné à mort tout homme qui oserait enfermer ces précieuses créatures. Ainsi pour rendre la capture du colibri plus difficile ils le dotèrent d’une incroyable vélocité et si un colibri devait être capturé, l’oiseau mourrait. C’est normal, c’est une œuvre des Dieux. Le colibri doit être libre de voler et de faire son travail en paix, en laissant les hommes admirés sa beauté et sa rapidité.

Le colibri, oiseau des dieux

Les Mayas pensent que ces oiseaux apportent des messages de l’au-delà et qu’ils peuvent être des manifestations de l’esprit d’une personne décédée. Ainsi que si vous voyez un colibri s’approchant de votre tête, laissez-le tranquille, il est là pour vous transmettre un message et pour emporter vos désirs directement à leur destination.

 

Teek Paal Kó (le Lamantin) : Une légende Maya

Voici la légende de Teek Paal Kó, le lamantin qui a rencontré les conquérants.

Il y a longtemps, une tribu vivait joyeusement sur une île Maya. La tribu s’appelait Kohunlich et l’île, Cuzamil, (Cozumel, aujourd’hui). Le chef de la tribu était le chef Nachán Ca et il avait une fille appelée Zazil Ha qui aimait nager dans l’océan.

Un jour, sur la plage, la princesse rencontra un étrange animal qui était pris au piège dans un filet de pêche. Étant naturellement de bon coeur, elle libéra l’animal et l’amena à Chactemal, (Chetumal dans le sud du Quintana Roo).

L’animal était un bébé manatee appelé Teek Paal Kó.

Il ressemblait à un enfant, était ludique et aimait la compagnie de la tribu. Parfois, il utilisait son visage joufflu pour éclabousser les enfants. Teek Paal Kó grandit tellement que bientôt, son corps était devenu plus grand que les bateaux de pêcheurs.

Le chef Nachán Ca est allé voir Teek Paal Kó et a été tellement surpris par la douceur de l’animal qu’il cria « mato, mato, mato », « magnifique » en maya, d’où plus tard le nom de lamantin.

Teek Paal Kó était comme un autre enfant dans le village. Il venait sur le rivage, laissait les autres enfants grimper sur son dos et les amenait nager en mer. Le lamantin utilisait un son fort pour communiquer avec les enfants puisque les lamantins n’ont pas de cordes vocales.

Cependant, un jour, Les espagnols ont débarqués sur l’île avec leurs très grands navires et se sont battus pour asservir le peuple Maya. Le peuple de Kohuinlich a dû fuir devant l’envahisseur étranger.

Le lamantin resté seul, pleurait mais ses sons ne pouvaient être entendus jusqu’à la cachette de Zazil Ha.Un soir, alors que Teek Paal Kó mangeait de l’herbe sur le bord de la rive, un conquérant l’approcha. Teek Paal Kó ne bougea pas car il était habitué aux gens. Celui-ci lui jeta, alors, une lance et ce fut le jour où le lamantin apprit tristement que tous les hommes n’étaient pas aussi gentils.

À partir de ce moment-là, vivant dans la peur d’être tué, Teek Paal Kó vécu sous l’eau, revenant à la surface seulement pour respirer. Il partit et ne revint à l’endroit pas sur la plage de la princesse.

Un jour, le ciel devint très sombre et une terrible tempête éclata. La rivière qui reliait la lagune à l’océan déborda et Teek Paal Kó fut emporté sur la terre. Cependant, une figure familière s’approcha de lui: un énorme lamantin, sa mère. Elle était envoyée par Izt Chel, déesse de la fertilité et de la lune, pour le sauver. La maman lamantin embrassa son enfant et, ensemble, ils disparurent dans les flots pour rentrés chez eux loin des humains.

 Teek Paal Kó et sa maman

L’homme est considéré comme le plus grand prédateur pour les lamantins. Ces animaux sont lents et très passifs, donc ils finissent par être la proie parfaite pour les chasseurs.

De nos jours, il y a plus de décès que de naissances chez les lamantins. Ils peuvent être naturels, accidentels ou causés par des hommes. La population de lamantins est actuellement estimée à seulement 2 600 et se limite au sud-est du Mexique, couvrant les zones côtières du golfe, de Veracruz à Chetumal. Ils vivent également dans des rivières, des étangs, des marécages et des Cenotes. Les lamantins trouvés dans cette région sont les seuls à survivre dans les eaux douces et les eaux marines.

 

LE TEMAZCAL

Temazcal typique du Yucatan

 

Le nom de cet ancien rituel autochtone relié à la médecine traditionnelle mexicaine vient de la combinaison de deux mots Nahuatl décrivant le lieu où il prenait place. Dans la langue des Aztèques, temas signifiait bain et calli, maison. Le temazcal est donc littéralement une maison de bains où se déroule le temazcal, un traitement qui implique la sudation, un peu comme les thermes romains, le sauna et le hammam dans d’autres cultures.

La tradition ancienne du temazcal a été assez largement répandue chez les Aztèques, les Mayas et les Zapotèques. Ils considéraient le temazcal comme un traitement « médical » pouvant soulager, selon les herbes utilisées, des maladies de la peau et des problèmes respiratoires. Certaines pratiques s’appliquaient plus spécifiquement au suivi de la grossesse et à l’accouchement. Après l’arrivée des Espagnols, les conquérants, outrés par l’idée de ce bain rituel qui rassemblait hommes et femmes nus dans un endroit clos, ont tenté sans succès de limiter le temazcal avant de l’interdire complètement.

Ces sessions se déroulent dans une sorte de hutte de briques qui prend souvent la forme d’un igloo. La chaleur y est provoquée par l’introduction de pierres volcaniques incandescentes sur lesquelles le chaman ou la temazcalera, comme on appelle la femme qui préside au temazcal, jette de l’eau dans laquelle ont mariné des herbes aux vertus diverses. Selon la tradition, le temazcal représente l’utérus, et les pierres brûlantes qu’on y introduit symbolisent le sexe de l’homme. La porte basse qui permet de pénétrer dans cet espace obscur, chaud et humide renforce l’allégorie et l’idée que chaque session de temazcal provoque une sorte de renaissance.

Chaman maya, en plein office

Mystique ou non, thérapeutique ou non, cette expérience est intéressante, ne serait-ce que parce qu’elle permet un moment de réflexion ou de méditation. Même si on ne ressent pas nécessairement toute la spiritualité de la chose, le fait de demeurer tranquillement dans le noir pendant plus de 90 minutes permet de se reconnecter sur soi-même, et de savourer les bienfaits de désintoxication de la sudation.

LE CHAMAN

On utilise le mot chaman pour désigner celle ou celui qui peut entrer en contact avec le monde des esprits pour le bien d’autrui des autres. Ce sont les personnes de sa communauté qui le reconnaissent comme tel pour ses aptitudes à communiquer volontairement avec les esprits et à obtenir ainsi soutien, force, guérison,…

Étymologiquement, ce terme dérive de « Saman », un mot du peuple Toungouse (Sibérie) qui est peut être traduit par « celui qui sait », « celui qui bondit, qui s’agite, qui danse »,… Depuis le 20ème siècle, le mot chaman (écrit également « shaman » ou « chamane ») est utilisé pour parler des personnes assumant ce rôle, quelle que soit la partie du globe où elles vivent. Ainsi les praticiens chamaniques, des différentes traditions, mongole, yakoute, chinoise, népalaise, amérindienne, coréenne, aborigène, turque, hongroise, shuar, celte, inuit,… sont aujourd’hui globalement nommés « chamans »

Le chaman est spécialiste des Etats Modifiés de Conscience et devient l’intercesseur entre les êtres humains et le monde naturel et surnaturel. Selon sa tradition, il met en place des rituels, des cérémonies, est guidé par le son du tambour, par des chants spontanés, par la parole inspirée, expérimente des phénomènes de transe, d’extase, a recours à des plantes (?), des « médecines »,… Il pratique des guérisons de l’âme et de l’esprit. Chez les peuples premiers, il peut cumuler plusieurs fonctions: guérisseur, voyant, oracle, artiste, prêtre, … Shaman, curandero, medecine man, praticien chamanique,… tous partagent un profond respect de la nature, un amour de la Vie et de ses mystères, une sensibilité aux mondes visibles et invisibles.

Le praticien chamanique entre volontairement en état modifié de conscience et explore les réalités subtiles (dites « réalités non-ordinaires ») pour accéder aux causes des déséquilibres qui créent douleurs, fatigue, stress, troubles du sommeil, pathologies, conduites addictives,… Avec l’aide de ses esprits alliés, il rétablit l’équilibre et ramène l’harmonie, la libre circulation des forces de vie.

 

 

Voilà, c’est tout pour aujourd’hui.

Buen dia y que le vaya bien

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